France : imbroglio à Montpelier après l’évacuation d’un squat sur décision de la justice

France : imbroglio à Montpelier après l’évacuation d’un squat sur décision de la justice Source: Gettyimages.ru
La préfecture de l'Hérault, à Montpellier (photo d'illustration).
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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées le 1er novembre devant la préfecture de l’Hérault pour exiger le relogement de plusieurs familles expulsées d’un squat de Montpellier en début de semaine. La mairie socialiste, dont des élus ont pris part à la manifestation, se défausse sur «l’État».

Plus de 200 personnes se sont rassemblées le 1er novembre devant la préfecture de l’Hérault afin de « s’indigner de la situation » de familles expulsées, et qui n’auraient «eu aucune proposition d’hébergement d’urgence », a rapporté Midi Libre. « Parmi la foule, la présence de beaucoup d’élus du conseil municipal, départemental, députée et nombre d’associations et syndicats est à souligner », a noté le quotidien régional.

En cause, l’évacuation effectuée par la police le 27 octobre, à la demande du préfet – sur la base d’une décision de justice – d’un squat établi depuis deux ans dans une usine désaffectée du quartier nord d’Euromédecine, quelques jours avant le début de la trêve hivernale. Les individus expulsés, dont une quinzaine d’enfants, accompagnés par l’association Solidarité Partagée – qui avait ouvert le squat – dorment depuis sur le parvis de la mairie de Montpellier.

« C’est l’État le responsable »

« Je demande un lieu d’accueil digne de ce nom », a déclaré à Midi Libre une soixantenaire algérienne qui affirme avoir été « menacée » dans son pays. « Je suis partie et venue en France avec un peu d’argent, mais au bout d’un moment je n’ai pas pu payer mon loyer. J’ai été hébergée dans une cave où j’ai été agressée », a-t-elle encore déclaré. « On est des ados. On ne veut pas être invisible. Un logement ce n’est pas un cadeau, mais un droit… », a lancé au média un des jeunes présents sur place.

« La mairie nous soutient, vient nous voir le soir, les solutions arrivent, ce n’est pas si simple. C’est l’État le responsable », a déclaré un certain Jean-Pierre, cité par Le Poing et présenté comme le secrétaire de l’association Solidarité partagée, alors qu’un militant aurait enjoint la mairie à ouvrir des gymnases « payés avec nos impôts ». « Nous demandons à la mairie de ne pas laisser ces enfants dormir dehors, même si ce n’est pas leur responsabilité », a déclaré à Midi Libre Samuel Forest, président de l’association.

« Chacun se renvoie la balle »

Du côté de la mairie, l’adjoint socialiste aux Affaires sociales et solidarité, Michel Calvo – présent à la manifestation devant la préfecture –, défend qu’ouvrir un gymnase reviendrait à « officialiser un squat », selon des propos rapportés par Le Poing. « L’État, qui dispose de la compétence exclusive en matière d’hébergement d’urgence, n’assume pas ses responsabilités », a déclaré la ville de Montpellier, dans un communiqué relayé par Valeurs actuelles.

Si ce relogement « incombe d'abord à la préfecture », a noté Sabine Raynaud, secrétaire départementale du SNUDI-FO 34, auprès de France 3 Occitanie, « la mairie s'honorerait à trouver des lieux inoccupés pour mettre immédiatement ces mineurs et leurs familles à l'abri ». « Chacun se renvoie la balle, la préfecture, la mairie, le conseil départemental, alors qu'il y a une situation de danger pour ces enfants et ces familles », s’est-elle indignée, soulignant que « cela donnerait du temps pour trouver des solutions de relogement ».

Cité par Métropolitain, le maire socialiste Michaël Delafosse a déclaré que son adjoint aux solidarités « a proposé à l’ensemble de ces familles de dormir temporairement au chaud, abritées dans un local géré par une association caritative ».

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