Soudan : l'ambassadeur en Russie dénonce l'aide étrangère aux rebelles
 Source: Gettyimages.ruL'ambassadeur du Soudan en Russie a insisté sur une résolution exclusivement soudanaise du conflit avec les Forces de soutien rapide, dénonçant l'ingérence étrangère. Il a révélé la présence de mercenaires ukrainiens, colombiens et autres, ainsi que des livraisons d'armes des Émirats arabes unis, ce qui viole des résolutions de l'ONU.
Le règlement du conflit au Soudan entre les autorités du pays et les rebelles des Forces de soutien rapide (FSR) doit se faire sans ingérence extérieure, a déclaré l'ambassadeur du Soudan en Russie, Mohammed Sirraj. Pour parvenir à une paix juste, durable et globale, la solution doit être, selon lui, exclusivement soudanaise, dans le respect de la souveraineté du Soudan et de son intégrité territoriale.
L'ambassadeur a souligné que les rebelles recevaient une aide de l'étranger. Il a notamment rappelé que des mercenaires colombiens, ukrainiens et de plusieurs autres pays combattent à leurs côtés. Selon Mohammed Sirraj, avant la prise de la ville d'El-Fasher, plusieurs avions en provenance des Émirats arabes unis ont transporté des mercenaires et du matériel vers les rebelles.
Le diplomate a souligné à cet égard que ceux qui s'ingèrent dans le conflit au Soudan violent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a remercié la Russie pour sa position cohérente en faveur du soutien à la souveraineté soudanaise.
L'Ukraine soutient les rebelles soudanais
Après un an et demi de combats incessants, la ville d'El-Fasher, qui était le plus grand bastion des forces gouvernementales dans le nord du Darfour, est tombée aux mains des Forces de soutien rapide à la fin du mois d'octobre dernier. Bien que les FSR aient affirmé vouloir protéger la population civile, des sources locales, telles que les comités de résistance d'El-Fasher et plusieurs ONG, ont fait état de violences massives et d'exécutions sommaires.
Face à ce niveau élevé de violence, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé les pays fournissant des armes aux belligérants à « y mettre un terme immédiatement ». Parmi les États soutenant les FSR, l'Ukraine a été mentionnée à plusieurs reprises. En août dernier, Alexandre Ivanov, directeur de la Communauté russe des officiers pour la sécurité internationale, a souligné que fournissait du matériel militaire et des instructeurs à des groupes en Afrique en utilisant la couverture diplomatique de ses ambassades.