Bruno Retailleau : une charge contre le macronisme qui divise le gouvernement

Bruno Retailleau : une charge contre le macronisme qui divise le gouvernement© Capture d'écran Compte X @BrunoRetailleau
Le ministre de l'Intérieur lors d'un point presse.
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Dans un entretien à Valeurs Actuelles, Bruno Retailleau prédit la fin du macronisme en 2027, provoquant l’ire du camp présidentiel. Élisabeth Borne et Aurore Bergé dénoncent des propos «inacceptables» et appellent au respect dans la coalition gouvernementale.

Dans un entretien choc publié le 23 juillet dans Valeurs Actuelles, le ministre de l’Intérieur et président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, a jeté un pavé dans la mare en déclarant que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron » à l’issue de son second mandat en 2027. Pour lui, le macronisme, loin d’être une idéologie ou un mouvement politique, repose uniquement sur la personne d’Emmanuel Macron.

Les gamelards du macronisme à la rescousse

Critiquant le principe du « en même temps », qui mêle des idées de droite et de gauche, il l’accuse d’« alimenter l’impuissance » et affirme que sa participation au gouvernement de coalition dirigé par François Bayrou n’est pas une adhésion au macronisme, mais une démarche motivée par « l’intérêt général » et le refus de voir « la gauche mélenchonisée » accéder au pouvoir.

Ces déclarations ont suscité un tollé au sein du camp présidentiel chez les anciens socialistes et les anciens Républicains. Le parti Renaissance, dirigé par Gabriel Attal, a jugé les propos de Retailleau « inacceptables » pour un ministre d’un gouvernement de coalition, soulignant qu’une telle responsabilité « ne tolère ni provocations ni petits calculs politiques ». Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale et ancienne Première ministre, a accusé Retailleau de « tenter de diviser le socle commun » et d’« affaiblir les remparts contre les extrêmes ». Elle a défendu le macronisme comme « une idéologie et un parti politique », appelant au « respect mutuel » dans l’action collective.

Aurore Bergé, ministre de l’Égalité et transfuge des Républicains qui dit lorgner sur l’Elysée en 2017, a renchéri en affirmant que « le macronisme ne s’arrêtera pas, ni aujourd’hui, ni dans deux ans, ni après ». Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, quant à elle, a plaidé pour la cohésion nationale, invitant Retailleau à ne pas « diviser pour diviser ».

L’entourage du ministre de l’Intérieur défend la franchise du ministre, accusant les macronistes de « cancel politique sournoise » en effaçant progressivement Macron de leurs supports de communication. Un ancien ministre macroniste a même émis l’hypothèse d’un « coup de Trafalgar » de LR, qui pourrait quitter le gouvernement pour se repositionner en vue de 2027. Déjà au début du mois de juillet le ministre de l’Intérieur avait marqué sa différence avec la coalition gouvernementale sur la question des énergies renouvelables.

Bruno Retailleau, qui rencontrera Emmanuel Macron à l’Élysée le 24 juillet, persiste dans sa posture de « droite utile mais pas docile ». Il insiste sur la nécessité d’un « cordon sanitaire » contre La France insoumise, qu’il juge plus menaçante que le Rassemblement national, sans préciser s’il envisagerait une alliance avec ce dernier pour les municipales de 2026. Cette sortie, qui intervient après un précédent rappel à l’ordre d’Emmanuel Macron début juillet, risque de tendre davantage les relations au sein de la coalition.

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