Coupes budgétaires dans le sport : Amélie Oudéa-Castéra dénonce une situation alarmante

Amélie Oudéa-Castéra dénonce les coupes de 18 % prévues dans le budget du sport 2026, après une réduction de 300 millions d’euros en 2025. Elle alerte sur les impacts sur les clubs amateurs et l’emploi, plaidant pour un budget à 593 millions. Ces restrictions contrastent avec les retombées des JO, estimées à plusieurs milliards d’euros.
Le 27 juillet 2025, Amélie Oudéa-Castéra, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et ancienne ministre des Sports, a vivement critiqué les coupes budgétaires imposées au sport français.
Dans une interview, elle a qualifié de « démesuré » le sacrifice demandé, soulignant que le budget du sport, représentant seulement 0,10 % des dépenses de l’État, a déjà été réduit de 17 % en 2025, soit 300 millions d’euros gelés ou annulés.
Des tensions au sein du gouvernement Macron
Une nouvelle baisse de 18 % est prévue pour 2026, ce qui en fait la deuxième mission ministérielle la plus touchée après la fonction publique. Ces restrictions menacent directement les clubs amateurs, les infrastructures et l’emploi des éducateurs sportifs. Amélie Oudéa-Castéra a déploré la suppression du Pass’Sport pour les 6-13 ans et de 15 000 services civiques, des mesures essentielles pour encourager la pratique sportive chez les jeunes.
Elle a insisté sur les bénéfices économiques et sociaux des JO de Paris 2024, estimés entre 7,5 et 11 milliards d’euros pour l’Île-de-France, avec une hausse touristique de 5,4 % en 2025 et des infrastructures durables comme le village des athlètes à Saint-Denis.
Ces retombées contrastent avec les coupes, qu’elle juge « contre-productives » face à l’ambition de faire de la France une nation sportive. Oudéa-Castéra a appelé à stabiliser le budget 2026 à 593 millions d’euros, comme voté en 2025, et a interpellé la ministre des Sports, Marie Barsacq, pour exiger « plus un euro de coupe ».
Elle a également défendu les JO d’hiver 2030 dans les Alpes, prévus avec un budget de 1,4 milliard d’euros, partagé entre l’État et les régions Sud et Auvergne-Rhône-Alpes, sans dérive financière. Les critiques d’Amélie Oudéa-Castéra s’inscrivent dans un contexte de tensions avec le gouvernement, notamment François Bayrou, accusé de privilégier d’autres priorités.
Elle argue qu’un euro investi dans le sport génère 13 euros d’économies pour la collectivité, en réduisant les coûts liés à l’inactivité physique (160 milliards d’euros par an). Cette bataille budgétaire, menée par une figure controversée mais soutenue par le milieu sportif, illustre les défis que pose le maintien de l’héritage des JO.