Budget 2026 : la France insoumise déterminée à censurer le gouvernement Bayrou

La France insoumise prépare une motion de censure contre le gouvernement Bayrou, accusé de porter un budget 2026 jugé austère et inégalitaire. Pour Éric Coquerel, ce projet risque de provoquer une crise politique dès la rentrée, en raison de mesures impopulaires telles que la suppression de jours fériés ou le gel des dépenses publiques.
Depuis l’annonce de La France insoumise (LFI) de déposer une motion de censure contre le gouvernement dirigé par François Bayrou, la confrontation politique autour du budget 2026 s’intensifie. Le parti de gauche entend bloquer un projet jugé austéritaire, marqué par la recherche de près de 44 milliards d’euros d’économies.
Réunis en université d’été à Châteauneuf-sur-Isère, les cadres insoumis ont multiplié les prises de parole pour réaffirmer leur volonté d’empêcher l’adoption de ce budget. Pour Éric Coquerel, président de la commission des finances à l’Assemblée nationale, la censure est inévitable : invité sur BFMTV, il a assuré que son parti censurerait le gouvernement Bayrou, probablement avant même l’ouverture du débat budgétaire. « Si vous vous souvenez bien, en 2024 j'avais annoncé que le gouvernement Barnier serait censuré de manière certaine. Il l'a été. Je vous annonce de manière certaine aujourd'hui que le gouvernement Bayrou sera censuré. À mon avis avant même l'entrée sur la discussion budgétaire », a-t-il indiqué.
Les mesures envisagées par l’exécutif nourrissent la colère de l’opposition : la suppression de deux jours fériés, le gel des dépenses publiques en 2026 et l’absence de revalorisation des prestations sociales en fonction de l’inflation. Des choix perçus comme une attaque directe contre les retraités, les salariés et les plus modestes. Selon Éric Coquerel, un tel budget fragilise aussi des secteurs essentiels comme le travail, l’écologie et l’éducation, rendant son adoption politiquement intenable.
Pour l’instant, LFI est le seul parti de gauche à avoir confirmé son intention de censurer le gouvernement. Le Parti socialiste, de son côté, appelle à la prudence. Mais les Insoumis assurent qu’ils « attendront » et misent sur un élargissement du front de l’opposition le moment venu.