Éric Ciotti appelle Les Républicains à le rejoindre

Éric Ciotti appelle Les Républicains à rejoindre son Union des droites pour la République, dénonçant leur compromission avec Macron et prédisant la chute du gouvernement Bayrou. Il critique la division de LR et se positionne pour les municipales à Nice. Son alliance avec le RN vise à incarner une droite forte sur l’immigration et la sécurité.
À la veille du vote de confiance au gouvernement de François Bayrou, prévu le 8 septembre, Éric Ciotti, leader de l’Union des droites pour la République (UDR), s’adresse à ses anciens camarades des Républicains (LR) dans un contexte de crise politique.
Depuis son alliance controversée avec le Rassemblement national (RN) en juin 2024, Éric Ciotti revendique une ligne idéologique claire, centrée sur l’autorité, l’identité nationale et la liberté. Il dénonce la « cacophonie » au sein de LR, incapable de s’accorder sur une position unie face au gouvernement, entre soutien conditionnel, abstention ou opposition frontale.
Un appel à ses anciens collègues des Républicains
Éric Ciotti critique particulièrement Laurent Wauquiez, qui refuse de censurer un gouvernement qu’il juge socialiste, accusant LR de s’aligner sur la macronie. Il prédit la chute imminente du gouvernement Bayrou, fragilisé par un Parlement divisé et l’absence de majorité claire. Il appelle les militants et élus LR à rejoindre l’UDR, proposant une adhésion symbolique à un euro pour rallier les mécontents.
« Il est encore temps d’incarner la grande alternative de droite avec Jordan Bardella et Marine Le Pen », déclare-t-il, vantant une coalition capable de répondre aux attentes des Français sur l’immigration, la sécurité et la baisse des impôts. Cette stratégie vise à siphonner les militants LR, dont beaucoup, selon des sondages, soutiennent son alliance avec le RN.
Éric Ciotti se projette aussi vers les municipales de 2026 à Nice, défiant Christian Estrosi, qu’il accuse d’incarner le macronisme local. Il fustige les « accommodements » de LR avec Emmanuel Macron, qu’il rend responsable d’une gouvernance marquée par la dette, l’insécurité et l’immigration incontrôlée.
En parallèle, il réclame la démission du président, dénonçant un pouvoir qui se maintient par « ruse » malgré des échecs électoraux. Dans un climat d’instabilité, où la Ve République risque de revivre l’éphémérité des gouvernements d’antan, Éric Ciotti positionne l’UDR comme une force d’opposition radicale, prête à bouleverser l’échiquier politique.