Nicolas Sarkozy : un verdict de plus dans la saga judiciaire

Malgré des années de contestation et une défense acharnée, Nicolas Sarkozy a été condamné pour association de malfaiteurs dans le cadre du dossier libyen lié à sa campagne de 2007. Il maintient son innocence, invoque l’absence de preuves et prépare déjà un nouvel affrontement judiciaire. Un feuilleton sans fin.
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable, ce 25 septembre, d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007. Il est condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt différé.
Cette décision ne marque pas la fin de l’affaire : un appel est considéré comme très probable, puisque Nicolas Sarkozy affirme depuis plus d’une décennie qu’il est innocent et qu’aucune preuve concrète n’existe. Selon ses mots, il n’y aurait « pas un centime libyen » et il dénonce ce qu’il considère comme une injustice persistante.
Condamné à cinq ans de prison, l'ancien président français devra purger sa peine derrière les barreaux et non sous bracelet électronique. Compte tenu de son âge, Nicolas Sarkozy pourrait toutefois demander une libération conditionnelle.
Les accusations reposent principalement sur des témoignages de dignitaires de l’ancien régime libyen. Pour Nicolas Sarkozy, ces propos ne seraient que des représailles liées à son rôle dans la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Ses avocats soulignent de leur côté que les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace de financement illégal ni d’enrichissement personnel.
Ce jugement s’ajoute aux deux précédentes condamnations de l’ancien président : dans l’affaire dite « Bismuth », où il a purgé une peine sous bracelet électronique, et dans le dossier « Bygmalion », concernant sa campagne de 2012. La Cour de cassation doit prochainement examiner son recours dans cette dernière affaire.