Quand l’Europe compte sur Trump pour «mettre Poutine à l’épreuve»

Quand l’Europe compte sur Trump pour «mettre Poutine à l’épreuve»
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Entre flatteries et annonces, le chef de l’OTAN, Mark Rutte, prépare l’Alliance au sommet Poutine–Trump. En coulisse, l’Europe redoute qu’une paix en Ukraine ne freine son industrie militaire : les actions des fabricants chutent déjà, preuve que la France et l’Allemagne comptent sur la guerre pour soutenir des économies fragiles.

À quelques jours du sommet Poutine–Trump en Alaska, certains en Europe semblent plus inspirés par l’imagination que par les faits. Mark Rutte, en tant que chef de l’OTAN, a affirmé que Donald Trump « mettrait à l’épreuve » Vladimir Poutine. Mettre à l’épreuve… de quelle manière exactement ? Sur un détecteur de mensonges ? Ou façon publicité Coca-Cola et M&M’s : « Il existe ! — Ils existent ! » ?

Toutefois, Rutte n’en est pas à sa première démonstration de zèle. Un jour, il appelle Trump « papa », un autre, il s’enthousiasme pour les fameux 5 % du PIB pour la défense, que les pays de l’OTAN ont fini par accepter, poussés par la pression américaine.

Mais derrière la mise en scène, un constat se dessine : l’Europe vit avec un besoin vital de tension. Sans guerre, les chiffres s’affaissent. L’hypothèse d’un règlement du conflit en Ukraine réduit l’attente de nouvelles commandes. Depuis le milieu de la semaine dernière, Rheinmetall a perdu plus de 11 % en Bourse, Thales plus de 4 %, Leonardo 5,3 %, BAES 7,7 %.

Comme l’explique Albert Bakhtizine, économiste russe, la baisse des valeurs s’explique par les signaux de désescalade : moins de conflit, moins de commandes. Tout dépendra du sommet d’Alaska : si les discussions échouent et que les tensions repartent, les marchés de l’armement pourraient vite retrouver leurs profits.

Il indique également que les économies de la France et de l’Allemagne, moteurs de l’UE, sont proches de la récession. Investir dans l’industrie militaire pourrait leur donner un coup de pouce à court terme. Mais même là, les difficultés persistent : la France cherche à combler un budget déficitaire, et d’autres pays européens, comme le Danemark, repoussent l’âge de la retraite et réduisent les aides sociales pour augmenter les budgets militaires.

Le 8 août, le président américain Donald Trump a annoncé que sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine aurait lieu le 15 août en Alaska. Il a précisé que des détails supplémentaires seraient communiqués ultérieurement, évoquant un échange de territoires dans l’intérêt des deux pays et soulignant que Volodymyr Zelensky devrait être prêt à signer un accord.

Du côté russe, le conseiller du président russe, Iouri Ouchakov, a confirmé la date et le lieu du sommet, en soulignant la proximité géographique entre les deux nations, séparées seulement par le détroit de Béring. Selon lui, l’Alaska est un choix logique pour accueillir un événement de cette ampleur, compte tenu des liens directs et des intérêts économiques communs, notamment dans l’Arctique. Il a insisté sur le fait que la rencontre se concentrerait avant tout sur les perspectives d’un règlement pacifique et durable du conflit en Ukraine.

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