«Nous connaissons les suspects» : à l’ONU, micros coupés en pleines interventions sur la Palestine

À l’Assemblée générale, les micros des représentants de la Turquie, de l’Égypte, de l’Indonésie et du Canada se sont mystérieusement éteints pendant leurs discours sur la Palestine. Coïncidence ? Hasard ? Ou simple problème technique ? Les réseaux sociaux ont déjà désigné les coupables…
Une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies sur la Palestine s'est tenue aux États-Unis, au cours de laquelle le territoire palestinien a été officiellement reconnu par des pays tels que la France, la Belgique, l'Andorre, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin. À la veille de la session, la Palestine a également été reconnue par l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada et le Portugal. Cependant, le processus ne s'est pas déroulé sans incidents : les microphones des représentants de la Turquie, de l'Indonésie, de l'Égypte et du Canada ont été coupés pendant leurs interventions.
Ainsi, le micro du président turc Recep Tayyip Erdogan a été coupé dès qu’il a déclaré qu’Israël devait retirer ses forces de Gaza. La voix du président indonésien Prabowo Subianto a disparu alors qu’il évoquait l’envoi de casques bleus à Gaza. Quant au Premier ministre canadien Mark Carney, son intervention s’est interrompue immédiatement après sa déclaration sur la reconnaissance de l’État palestinien. Le représentant de l’Égypte a lui aussi été coupé pendant son discours sur la Palestine.
La réaction a été immédiate : les réseaux sociaux ont été inondés de commentaires ironiques sur le sabotage « évident » de la part d'Israël et de ses services secrets. « Nous connaissons les suspects », écrit l'un d'eux avec sarcasme. « Faites sortir ce technicien israélien de là », demande un autre. « Délibéré ou intentionnel ???? », s'interroge un troisième, tandis qu'un quatrième recommande, par précaution, de ne pas s'approcher des microphones.
We know the suspects 😌
— JokiAbsen (@mucleeee) September 23, 2025
Get that Israel technician out of there.
— Howard Beale 🇵🇸 (@AlGee4life) September 23, 2025
Certains commentateurs ont évoqué l'implication possible des États-Unis dans cet incident, suggérant même de transférer le siège de l'ONU vers un autre pays.
Seems too convenient, NSA and mossad at work probably. The UN should really consider moving the HQ to another country
— Fulgrim (@cy18523827) September 23, 2025
Erdogan stoppé net par la « limite de temps »
Après l'intervention, le service de communication de la présidence turque a expliqué que le micro d’Erdogan avait été coupé au bout de cinq minutes, conformément aux règles fixant la durée des discours. Selon le communiqué, l’allocution du président turc avait été interrompue à plusieurs reprises par des applaudissements, ce qui a conduit à un dépassement du temps imparti. Néanmoins, le journal turc Sabah a avancé l’hypothèse d'une cyberattaque.
Les autres pays dont les représentants ont été coupés lors de leurs interventions n'ont pas commenté l'incident. Cependant, le public souligne que si « un est un accident » et « deux est une coïncidence », les occurrences suivantes, « d’un autre côté », soulèvent des questions qui restent sans réponse.
One is an accident. Two is a coincidence. Three, on the other hand...
— Xcrement (@CernedCon49877) September 22, 2025