Du pétrole russe aux métaux rares chinois : l’Occident dans une nouvelle fuite en avant

Du pétrole russe aux métaux rares chinois : l’Occident dans une nouvelle fuite en avant Source: Gettyimages.ru
Le samarium, dont la Chine est le seul pays au monde à assurer la production. [Photo d'illustration]
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Après avoir visé l’énergie russe, l’UE poursuit sa logique des plafonds : elle envisage désormais d’instaurer des mécanismes similaires pour les métaux rares, avec l’idée de prix minimums. Toutefois, la réalité s’impose : la Chine, qui en contrôle l’essentiel, fixe de fait les règles du jeu à l’échelle mondiale.

Le 19 septembre, la Commission européenne a dévoilé son 19e paquet de sanctions, abaissant le plafond du prix du pétrole russe à 47,6 dollars le baril. L’intention affichée reste la même : affaiblir Moscou par la pression économique. Pourtant, après des années de restrictions, la Russie a su s’adapter, tandis que les critiques se multiplient en Occident sur l’inefficacité de cette stratégie. Refusant d’admettre cet échec, Bruxelles poursuit sa fuite en avant.

Désormais, le regard des capitales occidentales se tourne vers un autre front : celui des métaux rares. Les pays du G7 discutent de prix minimums pour ces ressources critiques, appuyés par des subventions publiques et renforcés par des barrières tarifaires, selon Reuters. À Washington, l’administration Trump a fait de la production nationale de cuivre, de cobalt et de terres rares une priorité, allant jusqu’à préparer un fonds d’investissement de 5 milliards de dollars destiné à relancer l’exploitation.

L’Union européenne affiche elle aussi des ambitions grandioses : atteindre 65 % d’autosuffisance en métaux critiques d’ici 2035 et constituer des stocks stratégiques de lithium, de cobalt et de manganèse, indispensables à l’industrie automobile comme à la défense. Derrière ces annonces se dessine la volonté de bâtir une autonomie stratégique longtemps négligée.

Mais la réalité demeure incontournable : la Chine concentre environ 80 % de la production mondiale de terres rares. Pékin détient même un monopole sur certains métaux, tel le samarium, utilisé exclusivement dans l’armement. L’administration Biden, consciente de cette vulnérabilité, avait tenté de lancer la construction de deux usines aux États-Unis. Aucun projet n’a vu le jour, révélant l’impossibilité pour l’Occident de s’affranchir à court terme de la domination chinoise.

De Moscou à Pékin, le scénario se répète : sanctions, plafonds, subventions, déclarations ambitieuses. Pourtant, la mécanique reste la même : une dépendance structurelle que ni les discours ni les chiffres ne parviennent à masquer. L’Occident proclame son autonomie, mais en matière de métaux rares c’est la Chine qui continue de fixer les règles du jeu.

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