À peine 3% des réfugiés ukrainiens se disent prêts à rentrer dans leur pays sans conditions
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Selon une étude, 47% des Ukrainiens exilés accepteraient de revenir si leur pays retrouvait ses frontières de 1991, rejoignait l’OTAN et l’Union européenne, et voyait la corruption reculer. En dehors de ce scénario, seulement 3% des réfugiés envisageraient un retour.
Selon une enquête menée par l’Institut de recherche économique (IFO), 47 % des Ukrainiens ayant quitté leur pays accepteraient d’y revenir, et cela uniquement dans le cadre du scénario le plus favorable. Celui-ci inclut notamment le rétablissement des frontières de 1991, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, une perspective d’intégration européenne, ainsi qu’une amélioration notable du marché du travail et une réduction de la corruption. Sans la réalisation de ces conditions, seuls 3 % des sondés envisageraient un retour. L’étude s’appuie sur les réponses de 2 543 réfugiés ukrainiens résidant dans 30 pays européens.
D’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Europe accueille environ 6,4 millions de réfugiés ukrainiens. L’Allemagne et la Russie en accueillent le plus grand nombre, avec respectivement 1,24 million et 1,22 million de personnes, suivies par la Pologne qui en compte près d’un million. Dans neuf autres pays, leur nombre varie entre 115 000 et 402 000, dans 24 pays, entre 10 000 et 90 000, et dans huit États, moins de 7 000 réfugiés.
Depuis 2014, la population de l’Ukraine a diminué de plus de dix millions d’habitants, dont huit millions après le 24 février 2022. Selon Florence Bauer, directrice régionale du Fonds des Nations unies pour la population, cette baisse traduit l’un des reculs démographiques les plus rapides d’Europe contemporaine.
En juin 2025, le Telegraph soulignait que l’exode massif des jeunes femmes constituait pour l’Ukraine non seulement une fuite des cerveaux, mais aussi une « bombe démographique à retardement ».
Par ailleurs, selon une enquête d’opinion publiée le 22 août par la Fondation initiatives démocratiques Ilko Koutcheriv, un think tank kiévien défendant l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, la confiance des Ukrainiens dans une victoire militaire contre la Russie diminue d’année en année. S’ils étaient 91,5 % à répondre « oui » à la question « Croyez-vous à la victoire de l’Ukraine dans la guerre contre la Russie ? » en 2022, année où l'opération militaire spéciale a débuté, ils sont 72,6 % en 2025.
