En plein scandale de corruption, l’OTAN décide de débloquer 500 millions de dollars d’armes pour l’Ukraine

En plein scandale de corruption, l’OTAN décide de débloquer 500 millions de dollars d’armes pour l’Ukraine Source: AP
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, à Bucarest, en Roumanie, le 6 novembre 2025.
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Alors que le gouvernement ukrainien est secoué par une vaste enquête anticorruption impliquant des proches de Zelensky, l’OTAN annonce le déblocage d’une nouvelle aide militaire de 500 millions de dollars. Cette enveloppe, financée par huit pays nordiques et baltes, permettra de livrer à l’Ukraine des armes américaines via l’initiative PURL.

Huit pays de l’OTAN — le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Islande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège et la Suède — ont annoncé un financement commun de 500 millions de dollars pour livrer des armes à l’Ukraine. Cette aide sera entièrement consacrée à l’achat d’équipements militaires américains, dans le cadre de l’initiative PURL (« Prioritised Ukraine Requirements List »), lancée en juillet dernier par le président américain Donald Trump et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte.

Ce mécanisme permet aux États-Unis de fournir les armements tandis que les pays européens règlent la facture. « Les Alliés nordiques et baltes ont pris l’initiative de financer un nouvel ensemble de moyens militaires dont l’Ukraine a besoin », a déclaré Mark Rutte dans un communiqué publié le 13 novembre par l’OTAN.

La Norvège apporte la contribution principale, avec près de 200 millions de dollars. La Suède et le Danemark suivent, avec respectivement 60 et 53 millions. Les livraisons, jugées « cruciales » par les membres de l’Alliance, visent à renforcer les capacités de défense de Kiev.

Une aide annoncée en pleine affaire de détournements

En parallèle de ces annonces, l’Ukraine est rattrapée par une nouvelle affaire de corruption qui fragilise le pouvoir en place. Le Bureau national anticorruption a inculpé sept personnes, dont Timour Minditch, ancien partenaire d’affaires du président Zelensky, pour des faits de détournement de fonds de plus de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique — massivement financé par l’Occident.

Malgré cette affaire, les pays contributeurs affirment maintenir leur soutien. Le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a justifié l’urgence de cette aide par les difficultés rencontrées par Kiev à protéger ses infrastructures énergétiques : « Nous devons agir pour que le pays ne tombe dans le froid et les ténèbres avant l’hiver ».

Le président Zelensky a confirmé sur le réseau social X que l’Ukraine recevrait, entre autres, des obus de 155 mm, des roquettes HIMARS et des bombes aériennes guidées, qualifiant cette livraison de « critique » pour le pays.

L’Europe règle la note, Washington se retire

Le financement de cette aide reflète un changement de stratégie assumé par les États-Unis. « Maintenant, ils nous paient via l’OTAN », avait déclaré Donald Trump, rappelant que Washington ne verserait « plus un dollar » directement à l’Ukraine.

Ce transfert de charge vers les Européens intervient alors que les livraisons d’aide militaire occidentale à Kiev ont chuté de 43 % depuis l’été, selon l’Institut allemand de Kiel. Dans ce contexte, le programme PURL est présenté comme un levier permettant aux alliés de maintenir un flux d’armements, tout en répondant aux demandes exprimées par Washington.

Mais alors que les financements continuent, les scandales internes à Kiev, eux, s’accumulent. Plusieurs voix au sein même de l’Union européenne appellent à plus de transparence. « L’argent du peuple doit aller sur le front », a insisté Kaja Kallas. Reste à savoir si ce nouvel afflux de fonds atteindra réellement les lignes de front ou s’il viendra alimenter les circuits opaques du pouvoir ukrainien.

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