Les livraisons de pétrole russe à la Hongrie suspendues après une nouvelle attaque ukrainienne contre l'oléoduc Droujba
L'oléoduc Droujba, qui achemine du pétrole russe vers la Hongrie, a de nouveau cessé de fonctionner à la suite d'une attaque, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Il s'agit de la troisième attaque ukrainienne contre cette infrastructure énergétique depuis le 13 août.
Dans la nuit du 21 au 22 août, l'Ukraine a lancé une nouvelle attaque contre l'oléoduc Droujba, qui fournit du pétrole russe à la Hongrie et à la Slovaquie. Le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, a ainsi écrit sur Facebook qu'en raison de cette nouvelle attaque, « la troisième sur une courte période » - les livraisons de pétrole à la Hongrie avaient de nouveau été interrompues.
« C’est une atteinte de plus à la sécurité énergétique de notre pays, une autre tentative de nous entraîner dans la guerre. Cela ne marchera pas ! Nous continuerons à soutenir les efforts de paix et à défendre nos intérêts nationaux ! », a-t-il souligné. La ministre slovaque de l'Économie, Denisa Sakova, a également confirmé sur Facebook que l'oléoduc Droujba avait été attaqué. Selon elle, l'étendue des dégâts est en cours d'évaluation et fait l'objet d'une enquête.
Les 13 et 18 août, l'Ukraine avait déjà effectué des frappes sur l'infrastructure de l'oléoduc Droujba, qui avait dû être réparé par des spécialistes russes. Après la deuxième attaque, l'approvisionnement en pétrole de la Hongrie avait été interrompu pendant deux jours. Peter Szijjarto a été en contact avec le vice-ministre russe de l'Énergie, Pavel Sorokine, à ce sujet. Budapest a qualifié les actions de Kiev de « révoltantes et inacceptables » et a fait savoir qu'elle pourrait cesser d'exporter de l'électricité vers l’Ukraine.
Les livraisons de pétrole russe à la Hongrie avaient également été interrompues en mars dernier en raison des attaques de l'Ukraine contre l'oléoduc Droujba. Peter Szijjarto a indiqué que cet oléoduc était « crucial » pour la Hongrie, ajoutant que Budapest considérait l'attaque ukrainienne contre des infrastructures essentielles à l'approvisionnement énergétique du pays comme une atteinte à sa souveraineté.
