Le Nigeria rejette les accusations de Trump sur la persécution des chrétiens et dénonce des «menaces infondées»
© Facebook / Yusuf Maitama TuggarAprès les menaces d’intervention militaire formulées par Donald Trump au nom de la «protection des chrétiens», le gouvernement nigérian affirme, le 4 novembre, qu’aucune persécution religieuse ne peut exister sous la Constitution du pays.
Le Nigeria a fermement rejeté les propos du président américain Donald Trump, qui a menacé d’une action militaire rapide contre Abuja, accusant les autorités de « laisser massacrer les chrétiens » par des « islamistes radicaux ».
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a déclaré, le 4 novembre à Berlin, qu’une telle situation était « impossible » dans le cadre juridique du pays. « Notre Constitution garantit la liberté religieuse et l’État de droit. Il est donc impossible qu’une quelconque persécution religieuse soit soutenue, de quelque manière que ce soit, par le gouvernement du Nigeria — qu’il soit fédéral, régional ou local », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue allemand, Johann Wadephul.
Cette réaction intervient après que Donald Trump a affirmé que « des milliers de chrétiens sont tués » au Nigeria et qu’il avait demandé au Pentagone d’étudier une possible intervention.
Tinubu propose une rencontre avec Trump
Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a, pour sa part, proposé une rencontre avec Donald Trump « dans les prochains jours », afin d’évoquer ces accusations. Son porte-parole a rappelé que « le Nigeria reste un partenaire des États-Unis dans la lutte mondiale contre le terrorisme ».
Les autorités et plusieurs experts soulignent que les violences au Nigeria, notamment liées à l’insurrection de Boko Haram, touchent indistinctement musulmans et chrétiens, démentant l’existence d’une persécution religieuse d’État.