Barrot appelle au désarmement du Hezbollah et au retrait israélien du Sud-Liban
© Getty ImagesJean-Noël Barrot appelle au désarmement du Hezbollah et au retrait israélien du Sud-Liban. Le Hezbollah dément toute activité militaire accrue et accuse Israël de manipulation. La France se positionne comme médiatrice, promettant une conférence internationale pour la reconstruction du Liban.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé le 3 novembre au désarmement du Hezbollah et au retrait des forces israéliennes du Sud-Liban, alors que la région reste sous tension malgré le cessez-le-feu signé fin 2024.
Dans un entretien à la chaîne saoudienne al-Hadath, le chef de la diplomatie française a déclaré : « Nous appelons au désarmement du Hezbollah et au retrait d’Israël des cinq points qu’il occupe encore. » La France « soutient pleinement le président Joseph Aoun et le gouvernement libanais » dans la mise en œuvre de l’accord de trêve, a-t-il ajouté.
Barrot a réaffirmé la volonté de Paris de mobiliser la communauté internationale pour aider le Liban à se redresser. Il a confirmé que la France était prête à accueillir une conférence pour la reconstruction du pays, conformément à l’engagement pris par Emmanuel Macron, qui avait annoncé vouloir organiser avant la fin de 2025 deux rendez-vous majeurs : l’un pour soutenir l’armée libanaise, l’autre pour relancer la reconstruction des infrastructures civiles dans le Sud, largement dévasté par les bombardements israéliens.
Le Hezbollah dément les accusations sur son réarmement
Cette prise de position intervient dans un climat diplomatique tendu. Washington et Tel Aviv multiplient les pressions sur Beyrouth pour obtenir le désarmement du Hezbollah et l’ouverture de négociations directes avec Israël. Le président Joseph Aoun, tout en rejetant la logique de confrontation, a réaffirmé que le Liban « n’a pas d’autre voie que la négociation », insistant sur la nécessité de préserver la souveraineté nationale et l’unité du territoire.
Dans ce contexte, le Hezbollah est de nouveau accusé par Israël de reconstituer sa force d’élite al-Radwan, déployée le long de la frontière sud. Le mouvement chiite a formellement démenti ces allégations dans un communiqué relayé par L’Orient-Le Jour, qualifiant ces accusations de « prétextes fabriqués » destinés à justifier de nouvelles offensives israéliennes. Le parti affirme ne mener « aucune activité militaire élargie » et accuse Israël de violer le cessez-le-feu de manière répétée.