À Nantes, des «ferrailleurs» autorisés à se servir dans une déchèterie pour préserver la paix sociale

Selon la presse régionale, Nantes Métropole a autorisé deux familles de «ferrailleurs» à «glaner» dans les bennes à métaux d’une déchèterie de la ville après sa fermeture au public. Une «exception provisoire», prise à l’issue d’une «médiation» avec «les populations voisines», qui viserait à préserver la «sécurité des agents et des usagers».

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Dans la déchèterie de la Prairie-de-Mauves, à l’est de Nantes, des « ferrailleurs » se servent dans les bennes de métaux « sous l’œil des agents », a rapporté le 30 novembre Presse-Océan. Un balai quotidien qui, a précisé le quotidien régional, aurait lieu à la fermeture des lieux au public.

Cité par le journal, Nantes Métropole – qui regroupe 24 communes, dont celle de Nantes – assure que les métaux collectés au sein des déchèteries de la ville sont entièrement recyclés par le prestataire, l’entreprise Derichebourg. Pour la déchèterie de Nantes, quatre à cinq tonnes de métaux sont collectées par semaine et vendues par Nantes Métropole entre 100 et 180 euros la tonne.

Interrogée en conséquence sur cette pratique au sein de la déchèterie de la Prairie-de-Mauves, la collectivité a précisé qu’il ne s’agirait que d’une « autorisation provisoire » accordée à « deux familles de récupérateurs » et ne concernerait que « le flux de ferraille résiduel au moment de la fermeture ».

Une pratique qui ne serait pas isolée

Ce feu vert pour se servir dans les bennes serait issu d’une « médiation » qui « a été engagée il y a trois ans par Nantes Métropole avec les populations voisines » sur un site où « des conflits liés à la récupération de matériaux arrivent sporadiquement ». « La sécurité des agents et des usagers des déchèteries est une priorité », s’est défendue Nantes Métropole auprès de Presse-Océan.

Ce dernier a rapporté que cette pratique « donc officielle » ne se limitait pas à cette seule décharge de la préfecture de Loire-Atlantique, évoquant une « expérimentation » en cours dans une déchèterie de Rezé, une commune située juste au sud de Nantes. Depuis 2018, des métaux y seraient récupérés par « un groupement d’intérêt économique de récupérateurs de métaux autoentrepreneurs ».

En juin 2024, Ouest-France rapportait la signature entre Nantes Métropole et un groupement d'intérêt économique (GIE) de gens du voyage, évoquant une « régularisation » de ce qui, pour eux, « constitue leur métier depuis des années, depuis plusieurs générations ».