Le prince héritier saoudien condamne l’attaque israélienne à Doha et appelle à une action arabe unie

Mohammed ben Salmane condamne l’attaque israélienne à Doha comme une violation du droit international et soutient le Qatar dans ses mesures de riposte. Il dénonce la famine à Gaza comme une arme de guerre et appelle à une action arabe et internationale contre Israël.
Le 10 septembre, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) a fermement condamné l’attaque israélienne du 9 septembre contre des dirigeants du Hamas à Doha, qualifiant cette agression de « brutale » et de « violation flagrante du droit international ».
Lors de l’ouverture de la session du Conseil consultatif saoudien, il a exprimé son « soutien total au Qatar dans toutes les mesures qu’il prendra », affirmant qu’il mobiliserait toutes les capacités du royaume pour appuyer Doha. Selon le Hamas, l’opération a fait six morts, dont cinq membres du groupe et un garde qatari, tandis que le ministère de l’Intérieur qatari a confirmé la perte d’un de ses hommes.
MBS a appelé à une « action arabe, islamique et internationale » pour contrer cette violation, insistant sur la nécessité de mesures globales pour mettre fin à l’« autorité d’occupation » israélienne et dissuader ses « pratiques criminelles » qui menacent la stabilité régionale.
« La terre de Gaza est palestinienne »
Dans le même discours, MBS a dénoncé les agressions « brutales » contre les Palestiniens à Gaza, accusant Israël d’avoir provoqué la famine et les déportations forcées. « La terre de Gaza est palestinienne et le droit de son peuple est inaliénable : il ne peut être bafoué par l’agression ni annulé par les menaces », a-t-il martelé.
Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) de l’ONU avait déclaré en août une famine dans certaines parties de Gaza, une situation qui s’étend selon les experts. Cette prise de position de MBS s’inscrit dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, où l’Arabie saoudite, sous Vision 2030, cherche à équilibrer ses relations avec Israël (négociations de normalisation avortées) et ses alliés arabes, tout en soutenant la cause palestinienne pour consolider son leadership régional.