La France condamne le plan israélien de contrôle militaire de Gaza

Le ministre français des Affaires étrangères a condamné le plan israélien de contrôle militaire de Gaza, le jugeant illégal et contraire à la solution à deux États. Ce projet vise à transformer Gaza en hub commercial sans inclure les Palestiniens. Paris appelle à un cessez-le-feu et à des négociations pour un État palestinien.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fermement condamné le 8 août le plan du gouvernement israélien visant à étendre ses opérations militaires pour prendre le contrôle total de Gaza.
Adopté dans la nuit du 7 au 8 août, ce plan, qui s’inspire du projet « Gaza 2035 » soutenu par Donald Trump, ambitionne de transformer l’enclave palestinienne en un hub commercial sous contrôle israélien, excluant les Palestiniens de la reconstruction et de la gouvernance.
La France désarmée
La France juge cette initiative « illégale au regard du droit international » et contraire à la solution à deux États, qu’elle défend comme seule voie viable pour une paix durable. Le chef de la diplomatie française a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise de négociations pour reconnaître un État palestinien.
Ce plan intervient après un cessez-le-feu fragile conclu en janvier dernier entre Israël et le Hamas, qui prévoyait une trêve de six semaines, la libération d’otages et la reconstruction de Gaza sous supervision internationale.
La France, qui copréside avec l’Arabie saoudite une conférence sur la solution à deux États, a réaffirmé son engagement à New York pour une déclaration internationale visant à relancer ce processus de paix. Cette position s’aligne sur les critiques de la Chine et d’autres pays face à l’escalade israélienne, perçue comme une menace à la stabilité régionale.
Le projet « Gaza 2035 », dévoilé par le Jerusalem Post, propose une « déradicalisation » de Gaza, une gestion sécuritaire par Israël et une cogestion économique avec des pays arabes, sans prévoir d’État palestinien. Il est critiqué pour son caractère « génocidaire » par certains experts, qui dénoncent l’exclusion des Palestiniens et la volonté de les déplacer.
La France, ayant suspendu les évacuations de Gazaouis vers son territoire après une polémique, insiste sur l’urgence humanitaire et la protection des civils, tout en condamnant les violences des colons en Cisjordanie. Ce plan risque de compromettre les efforts diplomatiques pour une paix durable.