Égypte et Qatar proposent un accord pour libérer les otages et retirer le Hamas de Gaza

L’Égypte et le Qatar proposent un accord pour libérer tous les otages à Gaza en échange d’un cessez-le-feu et du retrait du Hamas, avec une administration sous supervision internationale. Ce plan, qui vise à démilitariser et à reconstruire Gaza, fait face à des obstacles, notamment le refus israélien d’un cessez-le-feu permanent.
Le 8 août, des sources arabes citées par l’agence Associated Press ont révélé que l’Égypte et le Qatar travaillaient sur un nouvel accord visant à obtenir la libération de tous les otages, vivants et décédés, détenus à Gaza, en échange d’un cessez-le-feu permanent et du retrait des forces israéliennes de l’enclave.
Ce plan ambitieux inclut une proposition sans précédent : le retrait complet du Hamas de Gaza, avec un transfert de pouvoir à une administration technique sous supervision internationale, potentiellement dirigée par l’Autorité palestinienne. Cette initiative intervient dans un contexte de tensions accrues, alors qu’Israël a adopté un plan de contrôle militaire total de Gaza, dénoncé par la France et la Chine comme illégal.
Les membres du Hamas envoyés au Qatar ou en Turquie ?
Les négociations, menées discrètement à Doha et au Caire, impliquent des discussions avec des représentants israéliens, américains et arabes. Selon des sources diplomatiques, l’accord prévoit une libération progressive des otages, accompagnée d’une démilitarisation de Gaza et d’un plan de reconstruction financé par des pays arabes et des partenaires internationaux.
Le Hamas, affaibli par la guerre débutée le 7 octobre 2023, pourrait accepter un exil de ses dirigeants vers des pays comme le Qatar ou la Turquie, une option déjà évoquée lors de précédentes médiations. Cependant, le mouvement islamiste a rejeté par le passé des propositions incluant un cessez-le-feu permanent, comme en février 2024, exigeant des garanties sur la souveraineté palestinienne.
Ce plan fait suite à l’échec de multiples rounds de négociations, notamment en avril 2024, où le Hamas avait accepté un accord similaire, Israël le jugeant « non sérieux ». L’Égypte, soutenue par l’Arabie saoudite, pousse pour un rôle central dans la stabilisation de Gaza, visant à en faire un hub économique régional.
Cependant, des défis majeurs persistent : le refus d’Israël de s’engager sur un cessez-le-feu permanent et les tensions avec le Hezbollah au Liban, qui compliquent les efforts diplomatiques. Les critiques, notamment sur les réseaux sociaux, soulignent que l’accord pourrait marginaliser les civils palestiniens, tandis que d’autres saluent une tentative de mettre fin à un conflit dévastateur.