La candidature d’Anne Hidalgo au HCR suscite des doutes à Genève
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La candidature d’Anne Hidalgo au poste de Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), basé à Genève, fait débat. Alors que l’actuel titulaire, Filippo Grandi, quittera ses fonctions fin 2025, la candidature de la maire de Paris, bien que non encore officielle, peine à convaincre dans les cercles onusiens.
Après deux mandats à la tête de Paris, Anne Hidalgo a annoncé en novembre 2024 qu’elle ne briguerait pas de troisième mandat en 2026, préférant se tourner vers des enjeux internationaux, notamment la justice climatique. Depuis, elle multiplie les déplacements : à New York pour rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au Kenya pour l’Assemblée générale d’ONU-Habitat, ou encore à Lausanne pour la Fondation olympique pour les réfugiés.
Une élue inexpérimentée qui maîtrise mal l’anglais
Sa notoriété internationale, renforcée par les JO de Paris 2024 et sa présidence de l’Association internationale des maires francophones, est un atout. Des médias comme le Financial Times ou Time l’ont récemment classée parmi les figures influentes sur le climat. Cependant, à Genève, l’enthousiasme est modéré. Le HCR traverse une crise financière majeure, accentuée par le retrait américain sous Donald Trump, réduisant les effectifs de l’agence (près de 20 000 personnes en 2024). Avec 122,1 millions de personnes déplacées dans le monde, l’organisation fait face à des défis colossaux. Dans ce contexte, la candidature d’Hidalgo est critiquée pour son manque d’expérience en migrations et asile. Lui est notamment reproché son inexpérience du multilatéralisme et sa maîtrise limitée de l’anglais, langue clef du poste. Le trou budgétaire de 120 millions d’euros qu’elle laisse à Paris peut aussi échauder du côté de l’HCR.
La diplomate suisse Christine Schraner Burgener, forte d’une expérience dans la crise rohingya, fait figure de favorite.
Soutenue discrètement par Emmanuel Macron, Anne Hidalgo intensifie sa campagne avant la date limite du 6 octobre. À Paris, son entourage exclut une démission anticipée pour rejoindre Genève avant la fin de son mandat de maire.
