Prostitution en France : mineurs «en bande», migrants, livreurs Uber, le nouveau visage de la clientèle du Bois de Boulogne

Prostitution en France : mineurs «en bande», migrants, livreurs Uber, le nouveau visage de la clientèle du Bois de Boulogne© Amy Toensing
Un travailleur du sexe transgenre au Bois de Boulogne [Photo d'illustration].
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Dans une enquête, publiée ce 5 septembre, Le Figaro est revenu sur l’évolution de la clientèle des travailleurs du sexe du Bois de Boulogne, à Paris. Un monde de la nuit marqué par une «précarité plus crue et plus sordide», notamment depuis la loi d’avril 2016 sanctionnant les clients de la prostitution.

Racket, viols, agressions pouvant aller jusqu’au meurtre rythment désormais le quotidien des transsexuels qui tapinent au Bois de Boulogne, a constaté Le Figaro dans le premier volet d’une enquête dédiée à la prostitution parisienne. Le quotidien a notamment pointé du doigt les conséquences de la loi d’avril 2016, qui sanctionne d’une amende de 1 500 euros les clients de prostituées, menant à une « ubérisation » de la prostitution.

Face à ce risque financier, les CSP+ se seraient ainsi détournées des rues au profit des sites d’escortes, laissant les filles faisant le trottoir à une clientèle moins avenante. Des clients qui les pousseraient à s’enfoncer davantage dans les sous-bois, « jusqu’à 150 mètres des allées éclairées », où les abus se multiplieraient, le tout alors que le prix de la passe se serait effondré.

« Alors qu’une passe se négociait il y a quelques années autour de 50 euros, certaines prostituées bradent aujourd’hui leurs services à 20 euros. Ce qui se gagnait en trois heures hier se gagne désormais en une nuit », a relaté Le Figaro.

« Les problèmes commencent le plus souvent après la passe », confie aux journalistes, depuis son escabeau, un Péruvien d’une quarantaine d’années, rapportant que des clients refuseraient de le payer « sous prétexte qu’ils ne savaient pas que j’étais trans ». « Tout le monde sait très bien qu’il n’y a quasiment plus que nous au bois », a-t-il rappelé.

« Ils veulent un rapport homosexuel avec une personne transgenre »

Quant au profil de cette clientèle. « Ce sont des Maghrébins, des Pakistanais, des Afghans », ont rapporté les journalistes, dont l’un des entretiens dans le Bois a visiblement été interrompu par un « client d’origine indienne […] les yeux hagards et visiblement drogué ». Les clients seraient « des livreurs Uber, beaucoup de migrants », a confié un riverain à la même source.

Selon Jean-Luc Viguier, président de l’association Magdalena, une baisse d’activité serait observable lors du mois du Ramadan. « Les prostituées confient unanimement qu’elles ont beaucoup moins de travail pendant cette période parce que les musulmans ne veulent plus venir », a-t-il déclaré au Figaro.

« Le week-end, notamment le vendredi soir, nous voyons de très jeunes clients, à partir de 14 ans, souvent en bande », a constaté l’une des équipes de cette association qui vient en aide à « tous ceux qui vivent dans la rue ou de la rue ». « Tous savent quelle population peuple aujourd’hui le bois. Ils veulent un rapport homosexuel avec une personne transgenre n’ayant pas achevé sa transition physique », ont insisté les rédacteurs de l’article.

Bien que contraints par leurs proxénètes de céder les trois quarts de leur recette, ces travailleurs du sexe sont confrontés à la violence d’hommes qui « rôdent à la nuit tombée pour racketter prostituées et clients, ou casser des voitures », a encore constaté le quotidien. C’était déjà dans ce contexte de rapine des clients, que Vanesa Campos, un prostitué transsexuel de 36 ans, avait été assassiné en août 2018 par deux sans papiers, lors d’une expédition punitive menée par une dizaine d’hommes essentiellement égyptiens.

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