Toujours pas de Premier ministre nommé, et la gauche menace déjà de censurer

À l'issue de la rencontre entre Emmanuel Macron et des représentants des partis de gauche (hors LFI), Marine Tondelier (Écologiste) a affirmé que le chef de gouvernement ne serait pas de gauche, et les Socialistes ont déjà menacé de censure.
La gauche a déjà menacé le futur Premier ministre de censure par la voix d'Olivier Faure au sortir de la rencontre des gauches avec le président Emmanuel Macron.
Les Socialistes et leurs alliés communistes et écologistes entendent s'opposer à un chef de gouvernement qui ne suspendrait pas la réforme des retraites. Du côté de l'Élysée, c'est le calme plat, et l'annonce qui devait être faite par le secrétaire général de l'Élysée n'avait toujours pas eu lieu deux heures après l'horaire butoir annoncé plus tôt, à savoir 20 heures.
Un moment de flottement et une polémique potentielle pour l'Élysée
Pour mettre fin au suspense, c'est au bras droit du président que devait revenir le rôle d'annoncer le nom du nouveau chef de gouvernement.
C'est donc Emmanuel Moulin, secrétaire général de l'Élysée depuis six mois, qui était chargé de cette tâche conformément au protocole. Le messager était lui-même porteur de polémique puisqu'il était présent le 8 octobre au pot de départ en détention de Nicolas Sarkozy au manoir des Pavillons des Étangs à Paris.
Malgré la crise politique, cet ex-conseiller de Sarkozy (2009-2012), a ainsi assisté à cette soirée réunissant une centaine de proches et anciens collaborateurs de l’ancien président, condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire des financements libyens.
Cette participation, validée implicitement par Macron, a suscité des critiques, soulignant les liens persistants entre l’élite politique et des figures judiciairement condamnées. Sarkozy, comparant son sort à celui de Dreyfus, continue de clamer son innocence, tandis que Moulin et d’autres figures publiques maintiennent leur soutien, illustrant une certaine impunité sociale des élites.
Faute de Premier ministre, les Français auront donc eu le début d'une nouvelle polémique. Le président devrait désormais faire savoir son choix avant lundi, jour de présentation du budget. Ou alors faute d'accord, il pourrait se résigner à dissoudre.