France : une influenceuse proche de l'extrême droite jugée pour un tweet évoquant « la consanguinité des familles maghrébines »
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L’influenceuse française Mila comparaît ce 21 octobre devant le tribunal judiciaire de Lyon pour « injure en raison de l’origine », à la suite d’un message publié le 14 février 2024 sur le réseau social X et supprimé depuis lors. La procédure fait suite à des plaintes émanant d’un particulier et de la Ligue de défense des droits de l’homme.
Quatre ans après avoir été victime de cyberharcèlement en raison de propos tenus sur l’islam en 2020, Mila, 22 ans, est renvoyée devant la 6e chambre presse du tribunal judiciaire de Lyon pour un message jugé raciste publié le 14 février 2024. Le tweet incriminé évoquait notamment la consanguinité et les traits physiques de certaines familles maghrébines.
L’influenceuse avait été placée en garde à vue en juillet dernier dans le cadre de cette affaire. La Ligue de défense des droits de l’homme avait également porté plainte à Paris pour les mêmes propos. Cette première plainte ayant été rejetée, l’association en a déposé une nouvelle en février 2025, cette fois avec constitution de partie civile.
En 2020, alors âgée de 16 ans, Mila avait tenu des propos sur la religion musulmane lors d’une discussion en direct sur Instagram. La vidéo avait rapidement dépassé le million de vues et entraîné des dizaines de milliers de messages d’injures et de menaces sur Twitter, Instagram et Snapchat. L’adresse de son établissement scolaire avait été diffusée, entraînant sa déscolarisation. Plusieurs de ses harceleurs avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis et à des amendes.
Depuis 2024, Mila est active sur les réseaux sociaux en tant qu’influenceuse identitaire. Elle a participé à des événements liés à la mouvance politique de l’extrême droite et a rejoint le collectif Némésis, un groupe d’action identitaire.
