Rousseau condamne les heurts propalestiniens à la Philharmonie et provoque l'ire de Hassan
© Getty ImagesSandrine Rousseau a condamné les heurts propalestiniens à la Philharmonie, appelant à préserver «l’art au-dessus des conflits». Ses propos ont provoqué l’indignation de Rima Hassan, qui y voit une incohérence avec ses soutiens passés à des actions militantes. L’incident relance les divisions entre Écologistes et Insoumis sur la stratégie politique.
La députée écologiste Sandrine Rousseau a pris ses distances, dimanche 9 novembre sur BFMTV, avec les activistes propalestiniens ayant perturbé le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris. « L’art est au-dessus de tous les conflits », a-t-elle déclaré, appelant à « préserver l’art des passions les plus tristes ».
Une sortie qui contraste avec la position des Insoumis, dont plusieurs élus ont soutenu l’action anti-israélienne. L’eurodéputée Rima Hassan, figure de la cause palestinienne, a immédiatement réagi sur X d’un ironique « Pardon ? », soulignant une contradiction avec les positions passées de Sandrine Rousseau.
L'incohérence de Sandrine Rousseau
En effet, la députée écologiste avait salué en 2022 les actions menées par des militantes climatiques de Just Stop Oil qui avaient aspergé de soupe Les Tournesols de Van Gogh à Londres. « L’action de ces jeunes est hyper intéressante parce que très dérangeante », écrivait-elle alors.
Ce rappel, largement relayé sur les réseaux sociaux, avait relancé les tensions entre Écologistes et Insoumis, sur fond de divergences croissantes autour du conflit israélo-palestinien et de la radicalité militante.
L’épisode de la Philharmonie, survenu jeudi 6 novembre, a vu plusieurs spectateurs tenter d’interrompre la représentation à trois reprises, notamment avec des fumigènes. Selon la direction de la salle, des affrontements ont brièvement éclaté avant que le concert ne reprenne « dans le calme ». Quatre individus ont été interpellés, dont un fiché S pour appartenance à la « mouvance contestataire », et trois placés en garde à vue pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations ».
En condamnant l’action, Sandrine Rousseau cherche à se positionner du côté d’une gauche « apaisée », là, où ses alliés insoumis continuent d’assumer une posture militante plus radicale.