France-Algérie : Laurent Nuñez souligne la reprise d’un dialogue «exigeant» et envisage un déplacement à Alger
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Le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a salué la libération de Boualem Sansal et a insisté sur la nécessité de réengager un dialogue « exigeant » avec Alger, centré sur la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la coopération migratoire. Il a également évoqué un possible déplacement à Alger sur invitation de son homologue.
Boualem Sansal, détenu depuis un an en Algérie, a été gracié par le président Abdelmadjid Tebboune et est arrivé en Allemagne dans la soirée du 12 novembre. La France s’est félicitée de ce geste qualifié d’« humain » par le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nuñez, qui a salué le rôle de l’Allemagne comme tiers de confiance dans cette affaire.
Interrogé sur BFMTV dans la matinée du 13 novembre, Laurent Nuñez a rappelé que cette libération intervient alors que les relations entre la France et l’Algérie avaient atteint un niveau de tension élevé.
« Nous nous réjouissons de cette libération et il est important de poursuivre le dialogue avec l’Algérie », a-t-il déclaré. Selon lui, la reprise des échanges s’inscrit dans une démarche de dialogue exigeant, centrée sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi que sur la coopération migratoire, notamment la question des OQTF (Obligations de quitter le territoire français).
Réactiver les canaux opérationnels
Le ministre a précisé que la France n’avait plus de contacts sécuritaires avec l’Algérie depuis plusieurs mois, ce qui rendait nécessaire la réactivation de canaux opérationnels entre la gendarmerie, la police nationale et la direction générale de la sécurité intérieure. Laurent Nuñez a indiqué qu’il accepterait l’invitation de son homologue algérien pour relancer ces discussions, sans pour autant fixer de date précise.
Concernant l’avenir de la coopération franco-algérienne, le ministre a souligné que la libération de Boualem Sansal constitue « un premier signal » positif mais que d’autres gestes étaient attendus. La France se dit prête à poursuivre ses démarches pour renforcer un dialogue constructif, dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires et migratoires importants.
