Le PDG de Crowds on Demand dit avoir refusé 20 millions de dollars pour des manifestations anti-Trump

Adam Swart, directeur général de l’entreprise américaine Crowds on Demand, affirme avoir rejeté une offre de 20 millions de dollars destinée à organiser des manifestations à grande échelle contre Donald Trump. L’objectif était de recruter des milliers de participants pour des protestations artificielles tenues le 17 juillet à travers le pays.
Le PDG de l’entreprise américaine Crowds on Demand, Adam Swart, a révélé cette semaine qu’il avait refusé un contrat estimé à 20 millions de dollars pour organiser des manifestations anti-Trump à l’échelle nationale. Ces protestations, baptisées « Good Trouble Lives On », se sont tenues le 17 juillet à l’initiative de plusieurs groupes de militants. L’événement coïncidait avec le cinquième anniversaire de la mort de John Lewis, ancien député démocrate et figure du mouvement des droits civiques.
Crowds on Demand, fondée en 2012 et basée en Californie, est connue pour proposer des foules « sur commande » pour divers événements, y compris politiques. L’entreprise emploie un réseau rémunéré d’individus capables de participer à des actions publiques, souvent sous contrat. Swart a confirmé que son entreprise est « probablement la plus grande entreprise de manifestations aux États-Unis ».
Lors d’un entretien avec le journaliste Brian Entin, diffusé sur NewsNation, Adam Swart a expliqué que « des groupes avec des intérêts communs avec les organisateurs du mouvement du 17 juillet nous ont approchés ». Il a précisé : « Nous avons rejeté une offre probablement évaluée à environ 20 millions de dollars. Ce n’est pas que je ne voulais pas de ce contrat, mais franchement, ce genre d’opération est inefficace et ça va tous nous faire mal paraître. »
The CEO of “Crowds on Demand” tells me he was offered $20,000,000 to recruit demonstrators for the anti-Trump protests on Thursday. pic.twitter.com/2A6ezwo0cc
— Brian Entin (@BrianEntin) July 15, 2025
Protestation à la carte
La raison du refus ne serait donc ni morale ni idéologique, mais plutôt stratégique. Swart a ajouté que ces manifestations donnent une impression d’artificialité et risquent d’être contre-productives, en particulier si des violences éclatent, comme lors de précédentes mobilisations. Il a notamment évoqué ses inquiétudes concernant la possibilité que des manifestants pacifiques soient assimilés à des « agitateurs violents jetant des cocktails Molotov », rendant le travail des forces de l’ordre plus complexe.
NewsNation rapporte également que Swart a refusé de révéler l’identité du client à l’origine de cette proposition, invoquant la confidentialité de ses affaires.
Un marché bien rôdé
De son côté, la Maison Blanche a réagi par l’intermédiaire de Harrison Fields, porte-parole adjoint du président Trump : « L’Amérique de Trump est si prospère que certains doivent payer des marginaux pour organiser de fausses protestations contre ses réussites remarquables », a-t-il déclaré.
Le média alternatif ZeroHedge a pour sa part dénoncé l’existence d’une « industrie permanente de la protestation » financée par des ONG et des sources opaques, parfois étrangères. Le site indique que l’affaire Swart illustre la manière dont certains groupes tentent de simuler un soutien populaire inexistant à travers des opérations organisées.
Cette tentative d’acheter des manifestations contre Donald Trump met une nouvelle fois en lumière l’ampleur de la manipulation médiatique et sociale aux États-Unis, où certaines ONG recourent à des services commerciaux pour fabriquer une indignation populaire artificielle. Le refus d’Adam Swart, bien que motivé par des considérations d’image et de sécurité, révèle une facette méconnue de l’industrie politique américaine contemporaine.