L’Iran renforce sa défense avec un nouveau Conseil national face aux tensions régionales

L’Iran a créé un Conseil national de défense pour renforcer ses forces armées après des frappes israéliennes sur ses sites nucléaires. Ce conseil, dirigé par le président, vise à optimiser les stratégies militaires et soutenir les alliés comme les Houthis et le Hezbollah. Téhéran reste sous pression internationale et régionale.

Le 3 août 2025, l’Iran a annoncé la création d’un Conseil national de défense, un organe stratégique destiné à revoir les politiques militaires et à renforcer les capacités de ses forces armées, dans un contexte de tensions accrues avec Israël et les États-Unis.

Présidé par le président iranien, ce conseil réunit le chef d’état-major, les commandants des Gardiens de la révolution, de l’armée régulière et des ministres clés. Sa mission inclut l’optimisation des stratégies de défense, l’amélioration des systèmes antiaériens et la coordination des opérations avec les alliés régionaux, comme les Houthis et le Hezbollah.

L'Iran renforce la sécurité de ses sites nucléaires

Cette initiative intervient après une guerre de 12 jours avec Israël en juin 2025, marquée par des frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens, causant la perte de commandants et scientifiques clés. L’Iran, qui a riposté par des attaques de missiles et de drones, cherche à combler ses lacunes défensives, notamment après la destruction partielle de ses systèmes S-300.

Depuis juillet 2025, Téhéran a intensifié ses efforts pour réarmer ses alliés, avec des saisies record d’armes destinées aux Houthis, incluant 750 tonnes de missiles et de drones, interceptées au Yémen. Le Hezbollah, affaibli par des frappes israéliennes, bénéficierait aussi de nouvelles routes maritimes via le port de Beyrouth, selon des sources occidentales à nuancer.

L’Iran a déployé des lanceurs antiaériens près de sites nucléaires comme Natanz, signalant une posture défensive renforcée. 

Le Conseil vise aussi à contrer les menaces internes, après la saisie d’armes au Kurdistan iranien, région soumise aux ingérences extérieures depuis des décennies. Téhéran a également décidé de renforcer sa présence à la frontière avec l'Azerbaïdjan, accusé de fournir des renseignements à Israël via des cellules du Mossad présentes sur place. Face aux pressions de la CPI et à la menace de nouvelles frappes, l’Iran cherche à consolider son rôle dans l’axe de la résistance, tout en négociant via Oman et le Qatar pour éviter une guerre totale.