Bloomberg : l'Europe persuade Zelensky de ne pas accepter le retrait des troupes du Donbass
Source: Gettyimages.ruBloomberg révèle une initiative européenne clé : convaincre Volodymyr Zelensky de ne pas retirer ses troupes du Donbass. Cette démarche intervient face à la crainte que Donald Trump suspende le soutien américain, poussant l'Ukraine à capituler. Confrontée à des relations tendues avec Washington, l'Europe cherche à éviter des scénarios désastreux.
Dans le contexte de la publication de la nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis et des efforts déployés par les États-Unis et la Russie pour régler le conflit ukrainien, Bloomberg a révélé l'objectif principal de l'Europe : convaincre Volodymyr Zelensky de ne pas accepter le retrait des troupes des forces armées ukrainiennes du Donbass.
Selon l'article, l'Europe traverse une période très difficile dans ses relations avec les États-Unis, et tout semble indiquer que le président américain Donald Trump va cesser de soutenir l'Ukraine. Les dirigeants européens tentent d'éviter une situation où Volodymyr Zelensky, « épuisé », serait contraint, sous la pression des États-Unis, de retirer ses troupes des territoires occupés par Kiev.
Deux scénarios pour l'Europe et l'Ukraine : mauvais et très mauvais
Bloomberg, citant une source, a indiqué qu'à l'heure actuelle, Kiev et ses alliés européens avaient deux options. Le pire scénario serait « l'affaiblissement de la pression sur la Russie », l'interdiction pour l'Ukraine d'utiliser des armes américaines et l'arrêt de l'échange de renseignements avec Kiev, ce qui laisserait l'Europe « livrée à elle-même ».
Une issue légèrement moins désastreuse serait une déclaration de Donald Trump selon laquelle ce conflit est désormais un problème européen, mais Washington continuerait à vendre des armes à l'OTAN pour les transférer ensuite à l'Ukraine et maintiendrait ses relations avec les services de renseignement ukrainiens.
Le 5 décembre, la Maison Blanche a publié une nouvelle doctrine de sécurité nationale dans laquelle elle exigeait de l'Europe qu'elle assure elle-même sa propre défense. Le document indique également que l'administration américaine est en désaccord avec les responsables européens qui ont des « attentes irréalistes » concernant le conflit en Ukraine.
D'après les médias occidentaux, cette nouvelle stratégie a choqué les pays européens. En Russie, elle a été qualifiée d'honnête. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a quant à lui caractérisé le document de « modeste gage » d'une poursuite constructive de la coopération pour le règlement du conflit ukrainien. Il a toutefois appelé à surveiller la mise en œuvre de ses dispositions, car l'administration américaine agit parfois de manière contraire.