Les Rafale vendus à l’Ukraine par Macron sont des avions en papier. Tout, dans la visite de Zelensky à Paris, tient plus du sketch tragi-comique que de la politique. Une énième tentative de manipulation décryptée par Alexandre Regnaud.
C’est la neuvième visite en France de Zelensky depuis 2022, à croire qu’il aime particulièrement être tripoté par Macron. Ou plutôt, que ce dernier aime particulièrement le recevoir pour se donner de l’importance, faire semblant de peser dans le jeu international et surtout faire oublier ses 11 % (et encore, officiellement) de taux de popularité dans le pays. Il ne faut pas se leurrer, c’est un peu comme la fameuse « coalition des volontaires », désormais renommée « force multinationale Ukraine », un sketch tragi-comique de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf.
À la différence que ce sketch sert principalement à maintenir les populations dans la peur, et ainsi de prétexte à imposer des mesures de plus en plus liberticides face à un ennemi absolument imaginaire. Mais surtout, à justifier des détournements massifs d’argent public vers des programmes militaires absolument inutiles, pour le plus grand plaisir des lobbies du secteur.
Beaucoup s’y sont trompés, par exemple, quand le général Bonneau, chef de la Gendarmerie, annonçait devant le Sénat être prêt à réprimer les oppositions intérieures à l’engagement de la France en Ukraine. Le seul but de son intervention était de se servir de ce prétexte pour demander de l’argent pour de nouveaux fusils d’assaut, des équipements de vision nocturne et autres matériels, et d’obtenir les 800 millions d’euros nécessaires pour cela et réclamés en réalité depuis plusieurs années. Rien de plus.
On emmène donc Zelensky au Mont-Valérien, faire de la figuration au « PC opératif » où les « planificateurs » de l’état-major de la « force multinationale Ukraine » s’activent. A quoi, on ne sait pas bien. En effet, il s’agit selon Macron de « quelques milliers d’hommes » qui n’auraient « pas vocation à tenir une ligne de front ni à être engagés sur un conflit chaud, mais à signer une solidarité d’un point de vue stratégique ». Si on le traduit, de la poudre de perlimpinpin !
Des termes très ronflants pour décrire des moyens humains dérisoires, destinés à une mission dont tous savent parfaitement qu’elle n’aura jamais lieu, puisqu’elle est une ligne rouge absolue pour la Russie. Mais par contre, cela maintient l’illusion, et surtout, justifie les dépenses !
Promener Zelensky là-bas sert simplement de prétexte aux médias pour donner une crédibilité auprès d’une opinion désinformée, à un projet dont aucun professionnel sérieux ne peut donner d’autre crédit que celui d’une mascarade. Ce qui nous ramène au point d’orgue de la visite, la signature d’une « lettre d’intention » où l’Ukraine prévoit d’acheter (pour de l’argent donc) jusqu’à 100 avions de chasse Rafale.
Notons que le mois dernier, le même clown en treillis a signé exactement la même chose en Suède, pour 100 à 150 chasseurs Gripen. On en arrive à la chute du sketch. D’abord parce qu’une lettre d’intention n’est que du vent, comme son nom même l’indique quasiment. Dans le domaine de l’armement en particulier, où même les contrats sont précaires, comme de nombreux exemples (souvenons-nous de l’humiliation des sous-marins australiens) le prouvent.
Ensuite parce que, pour acheter des Rafales (entre 70 et 100 millions d’euros pièce, sans armement ni équipement, jusqu’à 265 millions complet), il faut donc de l’argent. Et que l’Ukraine, on le sait, et Zelensky lui-même le dit et le répète dans ses tournées mondiales de mendicité, ne peut pas survivre sans l’aide financière occidentale, même pour les opérations courantes. Et même si l’argent apparaissait miraculeusement… Selon ses propres chiffres, Dassault a produit 21 appareils en 2024, et prévoit au mieux un rythme de 4 avions par mois cette année.
Toujours d’après leurs chiffres, il leur reste encore 233 appareils déjà commandés à livrer, en France, mais surtout à l’export. On ne voit donc pas bien quand seraient livrés les 100 appareils de la junte de Kiev. Alors pourquoi ce cirque ?
Il y a bien sûr la possibilité que les lobbies de l’armement se placent en cas d’arrivée de fonds à Kiev. Ils comptent sur le très hypothétique « prêt de réparation », consistant en 140 milliards d’euros directement volés des avoirs Russes. L’opposition de la Belgique et d’autres États, et même de la structure Euroclear elle-même, rendent pour l’instant les choses peu probables. Mais au cas où, mieux vaut être bien placé avec des « lettres d’intention » pour récupérer le pactole.
Mais surtout, comme déjà évoqué, dans l’empire du mensonge, il y a l’importance de faire semblant de faire quelque chose et d’exister. De la communication pour faire simple. On fait semblant de croire que l’industrie française n’a pas quasiment disparue, mais au contraire vend massivement. On fait semblant de croire que l’armée française n’est pas à l’os budgétairement depuis des décennies et tombe en ruine. Mais surtout, on fait semblant de croire que le grand président Macron est un acteur majeur du jeu géopolitique mondial, au cœur des décisions et des actions, au moins à l’égal des plus grands de la planète, voire supérieur. En bref, on manipule l’opinion !
Cela permet (au moins le pensent-ils) de faire oublier que le pays s’effondre et que l’argent manque partout alors que les impôts n’ont jamais été aussi confiscatoires, de détourner l’attention du vote d’un nouveau montant record d’impôts dans le budget 2026, avec la complicité d’absolument tous les partis, y compris ceux présentés comme d’opposition, sans exception.
Et au final, de préparer, lentement mais sûrement, la seule manière qu’ils ont de résoudre cette équation impossible dont ils sont eux-mêmes les responsables, en touchant au dernier trésor de la France : votre épargne.
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