Projet ITER : la Russie présente le premier banc d'essais unique au monde pour les port-plugs du réacteur thermonucléaire

Des spécialistes russes de l’entreprise publique Rosatom ont inauguré en France le premier banc d'essais destiné à valider les éléments de diagnostic avant leur installation sur le réacteur réacteur thermonucléaire expérimental international. Respectant ses engagements, la Russie participe activement au projet ITER, malgré les tensions politiques.
Dans le cadre du projet ITER, premier réacteur thermonucléaire expérimental international au monde, une présentation du premier banc d'essai pour les port-plugs a eu lieu en France, nécessaire pour les tests avant le démarrage du réacteur. Il s'agit d'un équipement unique au monde, fabriqué par des spécialistes russes de l'Association scientifique et de production de Briansk, qui fait partie du Centre du projet ITER de l’entreprise publique russe Rosatom.
« Je suis très fier de pouvoir célébrer les réalisations de la Fédération de Russie. Celles-ci sont liées à un changement majeur, à une grande innovation que nous avons apportée dans notre programme de diagnostic », a déclaré Sergio Orlandi, ingénieur en chef du projet ITER.
Au total, il y aura quatre bancs d'essai, la fabrication du premier ayant pris plusieurs années. Il est désormais prévu de produire un banc par an. La structure se compose d'une chambre à vide en acier pesant près de 30 tonnes et de systèmes de chauffage. Les 46 ports-plugs du réacteur, dont certains ont également été fabriqués par des spécialistes russes, seront testés tour à tour dans le complexe d'essai russe.
« Cela a été fait dans les délais prescrits, malgré plusieurs difficultés logistiques. La Russie apprécie particulièrement sa participation à ce programme scientifique. Comme vous pouvez le voir, la Russie est un partenaire fiable et responsable qui attache tous les engagements », a souligné le consul général de Russie à Marseille, Stanislav Oransky, sur le site de l'ITER.
Selon lui, ce projet, qui réunit plusieurs pays, est un « très bon exemple de coopération internationale, malgré les divergences politiques actuelles ». « À cet égard, je tiens tout particulièrement à remercier le Directeur général [du projet ITER], Pietro Barabaschi, pour sa sage position dans la paix scientifique », a-t-il ajouté.
La Russie respecte strictement ses engagements
ITER est un projet international de recherche visant à créer en Provence, en France, le premier réacteur thermonucléaire expérimental de nouvelle génération au monde. L'initiative de réunir les efforts internationaux dans le cadre de ce projet revient à l'académicien Evguény Velikhov. La future installation repose sur un système de chambre toroïdale à bobines magnétiques (tokamak) développé dans les années 50 par les scientifiques soviétiques Andreï Sakharov et Igor Tamm. Dans le cadre de ce projet, la Russie est entièrement responsable de la fabrication des bancs d'essai pour les port-plugs, éléments clés du système de contrôle du tokamak et de diagnostic du plasma.
Malgré les sanctions occidentales, Moscou respecte strictement ses engagements et continue de participer à la mise en œuvre du projet ITER en fabriquant et en livrant dans les délais impartis sur le site de construction du réacteur les composants de la future installation thermonucléaire, tout en développant la coopération scientifique avec tous les pays intéressés. Les connaissances et l'expérience des scientifiques de l’entreprise publique Rosatom, ainsi que les compétences uniques de ses sous-traitants, sont très recherchées par les participants au projet scientifique international.