Margarita Simonian parmi les personnalités les plus influentes du monde, selon le Financial Times
© Alexandre Kazakov / RIA NovostiLe Financial Times, dans sa liste des personnalités influentes de 2025, a inclus Margarita Simonian. Dans son portrait, dressé par une journaliste du quotidien britannique, la rédactrice en chef de RT est notamment présentée comme «la messagère la plus fidèle» du président russe et une femme «ostentatoirement religieuse» au message «inflexible».
« Qui a vraiment fait la différence cette année ? », telle est la question qui a été posée aux journalistes, chroniqueurs et rédacteurs du Financial Times afin d’établir sa liste des personnalités influentes de cette année 2025, publiée ce 5 décembre.
« La liste qui en résulte rassemble des personnalités issues du monde politique, des affaires, des médias, des arts et du sport, dont le talent, les découvertes, les idées et l’exemple transforment le monde dans lequel nous vivons », développe le quotidien économique et financier britannique qui a retenu 25 noms qui « façonnent notre mode de vie actuel » et agissent « pour le meilleur ou pour le pire ».
Dans la catégorie « leaders », aux côtés du patron de Nvidia Jensen Huang, de la cheffe de cabinet de Donald Trump Susie Wiles, ou encore du député britannique et l’homme du Brexit Nigel Farage, figure la rédactrice en chef de RT et de l’agence Rossia Segodnia : Margarita Simonian.
« Elle est sans doute la messagère la plus fidèle de Vladimir Poutine, sa Valkyrie de la propagande », introduit son propos la journaliste américaine Julia Ioffe, qui dépeint sa consœur russe comme ayant « toujours été une poutiniste ». Un penchant qui, a-t-elle poursuivi, serait la « raison pour laquelle, en 2005, à l'âge de 25 ans, elle est devenue la rédactrice en chef fondatrice de Russia Today », rebaptisé RT depuis.
« Simonian est une femme ostentatoirement religieuse », assure encore Julia Ioffe, renvoyant à son dernier roman « qui réinterprète l'Évangile de Jean et imagine comment l'Apocalypse se déroulera réellement ».
Avant cette expérience à RT, ne rappelle pas Julia Ioffe, Margarita Simonian a notamment travaillé pour VGTRK. En tant que correspondante pour ce groupe audiovisuel public, elle est amenée à être témoin de l'attentat de l’école de Beslan, en Ossétie du Nord, où 334 civils – dont 186 enfants – périrent lors d’une prise d’otages entreprise par un commando de terroristes séparatistes tchétchènes. Avant cela, Simonyan a travaillé dès ses 19 ans comme correspondante de guerre, couvrant le conflit tchétchène pour une chaîne de Krasnodar. Un travail qui fut ponctué – dès la première année – par plusieurs distinctions journalistiques.