Nouvelle-Calédonie : le FLNKS rejette l’accord de Bougival et exige un dialogue souverain

Nouvelle-Calédonie : le FLNKS rejette l’accord de Bougival et exige un dialogue souverain© Fondation Danielle Mitterrand
Manifestation parisienne en faveur de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
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Le FLNKS, principal mouvement indépendantiste, a officiellement rejeté l’accord de Bougival, dénonçant un texte incompatible avec sa lutte pour la souveraineté kanak. Ce refus, marqué par un appel à la mobilisation pacifique, ravive les tensions avec l’État français, qui défend un «compromis historique».

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a annoncé, mercredi 13 août, son rejet catégorique de l’accord de Bougival, signé mi-juillet avec l’État français et les non-indépendantistes. Cette décision, actée lors d’un congrès extraordinaire samedi à Nouméa, a été confirmée par Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne, qui juge le texte « incompatible avec les fondements et acquis » de la lutte indépendantiste.

Emmanuel Macron désavoué

L’accord, négocié à Bougival (Yvelines), propose la création d’un « État de Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française, une nationalité calédonienne et le transfert possible de compétences régaliennes comme la justice ou la police. Cependant, l’absence d’un nouveau référendum sur l’indépendance a cristallisé l’opposition des militants.

Marie-Pierre Goyetche, membre du bureau politique du FLNKS, a déclaré : « Bougival est derrière nous. C’est un rejet en bloc ». Elle a appelé à une mobilisation pacifique pour contrer toute tentative de « passage en force » de l’État, refusant de participer au comité de rédaction proposé par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.

En visioconférence depuis Mulhouse, où il est frappé d’une interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie, le président du FLNKS, Christian Tein, a dénoncé un « accord à marche forcée imposé par Macron », humiliant pour le peuple kanak.

Le président français avait qualifié cet accord d’ « historique ». Le maire UDR de Saint-Joire dans la Meuse a moqué le président français et son gouvernement estimant : « à l'heure où la France souhaite peser sur les accords de résolution de paix, elle n'arrive même pas à peser sur des accords sur son propre sol ».

Ce rejet intervient dans un contexte tendu, marqué par les émeutes de mai 2024 contre le dégel du corps électoral, qui avaient causé 14 morts et des milliards d’euros de dégâts. Le FLNKS met en garde contre de nouvelles initiatives unilatérales, réclamant un dialogue sous la supervision de Tein, libéré en juin après un an d’incarcération. Malgré ce refus, le mouvement se dit ouvert à rencontrer Valls lors de sa visite prévue la semaine du 18 août, pour exiger des élections provinciales en novembre 2025, afin de « connaître la réelle légitimité » des acteurs politiques.

L’accord de Bougival, soutenu par les loyalistes, l’Éveil océanien et des indépendantistes modérés comme le Palika et l’UPM, prévoit un référendum en 2026 pour entériner le texte et des élections provinciales repoussées à mi-2026. Il inclut aussi un « pacte de refondation économique » axé sur le nickel. Mais pour le FLNKS, la souveraineté reste non négociable, avec un objectif clair : un « accord de Kanaky » d’ici septembre 2025, menant à l’indépendance avant 2027.

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