Nucléaire iranien : Berlin, Londres et Paris brandissent de nouveau la menace d'activer le «snapback»

Nucléaire iranien : Berlin, Londres et Paris brandissent de nouveau la menace d'activer le «snapback»© Michael M. Santiago Source: Gettyimages.ru
Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU, écoute Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, lors d'un Conseil de sécurité sur les conflits au Moyen-Orient, le 29 avril 2025, à New York. [Photo d'illustration]
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Deux mois après les frappes américaines et israéliennes sur des sites nucléaires iraniens, les chefs des diplomaties allemande, britannique et française ont déclaré être prêts à «déclencher le mécanisme» rétablissant les sanctions internationales contre l’Iran, si aucun accord négocié sur son programme nucléaire n’est trouvé d’ici la fin août.

Selon le Financial Times (FT) et l’AFP, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni – communément désignés comme le « E3 » – ont adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi qu’au Conseil de sécurité, brandissant de nouveau la menace d’activer le « snapback » contre l’Iran si aucune solution négociée sur son programme nucléaire n’était trouvée d’ici fin août. Prévu par l’accord de Vienne, le « snapback » est un mécanisme qui permet de réimposer les sanctions contre Téhéran prévues par l’ONU.

Cette déclaration survient deux jours après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi a annoncé qu’un directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) était attendu à Téhéran pour discuter d’un nouveau cadre de coopération. Une coopération qui avait été suspendue après l’attaque d’Israël contre l’Iran, survenue 48 heures avant un nouveau round de négociations entre Téhéran et Washington. L’épisode avait culminé avec une série de frappes américaines contre des sites nucléaires à Fordo, Ispahan et Natanz.

Dans leur lettre, les trois ministres européens ont dressé une liste « non exhaustive » des engagements nucléaires pris dans le cadre de l’accord de Vienne (ou JCPOA) signé en 2015 et que l’Iran n’a, selon eux, « pas respectés », notamment l’accumulation d’un stock d’uranium enrichi « plus de 40 fois » supérieur à la limite fixée par ce traité, que Donald Trump avait unilatéralement déchiré durant son premier mandat présidentiel, rétablissant les sanctions américaines contre Téhéran.

« Aucune base légale ou morale » pour activer le snapback, selon Téhéran

Le JCPOA imposait à l’Iran de se séparer de ses stocks d’uranium enrichi au-delà de 3,67 % (à l’exception de celui destiné au réacteur de recherche de Téhéran), des deux tiers de ses centrifugeuses et de se plier aux inspections de l’AIEA.

La menace d’activer le « snapback », si les pourparlers avec les Américains ne reprenaient pas d’ici la fin août, avait déjà été brandie mi-juillet par les Européens, alors qu’une rencontre avec la diplomatie iranienne se profilait à Istanbul. Dans la foulée de cette rencontre, le chef de la diplomatie iranienne avait déclaré au FT que les Européens n’avaient aucune « base légale ou morale » pour déclencher un tel retour en arrière et qu’il les exclurait de futures négociations sur le dossier nucléaire s’ils activaient un tel mécanisme.

Quelques jours avant cette réunion en Turquie, le président américain avait fait savoir qu’il cessait de presser Téhéran pour reprendre les négociations sur son programme nucléaire. « S’ils veulent négocier, qu’ils viennent. Nous n’allons ni insister ni supplier », aurait-il déclaré, selon des sources proches citées par la chaîne israélienne I24News.

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