Mobilisation «Bloquons tout» : Retailleau déploie 80 000 policiers et gendarmes

Alors qu’environ 100 000 manifestants sont attendus le 10 septembre dans toute la France pour protester contre la politique du gouvernement, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé un dispositif de sécurité exceptionnel. Il a assuré qu’aucune violence ne serait tolérée.
À la veille de la mobilisation nationale baptisée « Bloquons tout », le climat s’annonce tendu en France. Le 10 septembre, syndicats, associations et collectifs de gauche appellent à descendre dans les rues pour exprimer leur opposition au gouvernement. Le renseignement territorial table sur près de 100 000 participants, même si l’ampleur réelle de la mobilisation reste incertaine.
Face à la perspective de débordements, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a tenu à afficher une ligne de fermeté. Lors d’une conférence de presse tenue le 9 septembre, il a évoqué la préparation de certains groupes radicaux et affirmé qu’il n’y aurait « aucune tolérance » en cas de violences ou de dégradations. « Des actions de sabotage ou de blocage sont envisagées par certains, mais la réponse de l’État sera claire et ferme », a-t-il insisté.
Un dispositif massif de maintien de l’ordre est prévu : 80 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, appuyés par des hélicoptères, des drones, des canons à eau et des véhicules blindés. Les forces de l’ordre seront déployées en priorité autour des infrastructures jugées stratégiques, telles que les raffineries, les gares et les rocades. « La liberté de manifester est garantie par la Constitution, mais ceux qui veulent troubler l’ordre public devront faire face aux forces de sécurité », a rappelé le ministre.
La mobilisation, très relayée dans les bastions de la gauche, sera scrutée de près, dans un pays marqué par un historique de tensions sociales et de violences en marge de certains mouvements de contestation.