Présidentielle : le RN loin devant, Glucksmann et Philippe au coude-à-coude, selon un sondage

En cas d'élections présidentielles anticipées, le RN (33-35 %) dominerait avec Marine Le Pen ou Jordan Bardella. Édouard Philippe (16 %) et Raphaël Glucksmann (15 %) se disputeraient la deuxième place, loin devant Jean-Luc Mélenchon (13 %) et Bruno Retailleau (9-13 %). Eric Zemmour et Dominique de Villepin restent marginalisés.
Alors que Sébastien Lecornu s’active à constituer son gouvernement, des voix s’élèvent pour exiger la démission d’Emmanuel Macron afin de provoquer une élection présidentielle anticipée. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et L’Opinion, le Rassemblement national (RN) dominerait largement le premier tour, avec des scores projetés entre 33 % et 35 %, que sa tête de liste soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella, assurant une qualification au second tour.
Cette avance reflète une popularité persistante du parti de la droite radicale dans un climat de mécontentement social, à la veille de la reprise parlementaire le 1er octobre. La bataille pour la deuxième place s’annonce serrée, avec Édouard Philippe (Horizons) crédité de 16 % et Raphaël Glucksmann (Place Publique) de 15 %, un écart mince pour affronter le RN pour le second tour.
Marginalisation de Zemmour et Villepin
Sans candidature de Glucksmann, Philippe grimperait à 19 %, devançant largement Jean-Luc Mélenchon (LFI), stable à 13 %. Bruno Retailleau (Les Républicains) oscillerait entre 9 % et 13 % s’il se présentait, tandis que Dominique de Villepin, Éric Zemmour (Reconquête) et Fabien Roussel (PCF) se disputeraient les 3 % à 6 %, marquant leur marginalisation politique.
Ces projections soulignent une fragmentation du centre et de la gauche, incapables de contrer l’élan du Rassemblement national, malgré les efforts de Lecornu pour stabiliser l’exécutif avec un budget 2026 à 4,7 % de déficit. Ce sondage bien que basé sur une démission d'Emmanuel Macron plus qu'improbable montre que la polarisation politique traditionnelle s'effrite de plus en plus avec la recomposition de nouveaux blocs et le retour du parti socialiste sous l'impulsion de Raphaël Glucksmann.
Le RN, profitant de cette instabilité chronique, se positionne comme favori. De son côté, Sébastien Lecornu, confronté à ces appels et à une coalition parlementaire fragile, devra naviguer avec prudence, alors que les sondages suggèrent une reconfiguration politique imminente si une dissolution venait à être décidée, un scénario qui divise autant qu’il inquiète.