France : le concert du chef d’orchestre israélien Lahav Shani perturbé à la Philharmonie de Paris

Des militants pro-palestiniens ont interrompu à plusieurs reprises, le 6 novembre, le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël dirigé par Lahav Shani à la Philharmonie de Paris. Des fumigènes ont été allumés dans les gradins et quatre personnes ont été placées en garde à vue. L’établissement a annoncé qu’il allait porter plainte.

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Le concert du chef d’orchestre israélien Lahav Shani, donné le soir du 6 novembre à la Philharmonie de Paris à la tête de l’Orchestre philharmonique d’Israël, a été perturbé par des activistes pro-palestiniens. Selon plusieurs sources concordantes, les manifestants ont allumé des fumigènes dans la salle, provoquant trois interruptions successives du spectacle.

Dans un communiqué, la Philharmonie a confirmé les faits, précisant que des spectateurs s’étaient interposés, entraînant de brefs affrontements avant l’évacuation des perturbateurs. Le concert a ensuite pu reprendre et se terminer dans le calme. Le parquet de Paris a indiqué que quatre personnes avaient été placées en garde à vue.

L’institution culturelle a « condamné fermement les graves incidents » et annoncé son intention de porter plainte, rappelant qu’« aucune opinion ne peut justifier le fait de mettre en danger la sécurité du public, des artistes et du personnel ». La Philharmonie a également souligné qu’elle accueille régulièrement des artistes israéliens et palestiniens, sans leur demander de prendre position sur le plan politique.

Nuñez et Dati condamnent

Le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a réagi sur le réseau social X, condamnant « fermement les agissements commis lors du concert » et remerciant les forces de l’ordre pour leur intervention. « Rien ne peut les justifier. Je remercie les effectifs de la police qui ont permis l’interpellation rapide de plusieurs auteurs de troubles graves à l’intérieur de la salle et de contenir les manifestants à l’extérieur. Quatre personnes ont été placées en garde à vue », a-t-il écrit.

L’incident survient après la polémique déclenchée par un communiqué de la CGT Spectacle, publié le 29 octobre, reprochant à la Philharmonie de ne pas avoir rappelé au public « les accusations gravissimes pesant sur les dirigeants d’Israël » et dénonçant une entreprise de « normalisation ». Le syndicat n’avait toutefois pas appelé explicitement au boycott.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, avait déjà apporté son soutien à la Philharmonie et à l’Orchestre philharmonique d’Israël, rappelant sur X que « la liberté de création et de programmation est une valeur de la République » et qu’« aucun prétexte ne saurait justifier l’antisémitisme ».

Lahav Shani avait déjà été déprogrammé en septembre du festival de Gand, en Belgique, une décision dénoncée par plusieurs responsables politiques européens comme un acte de censure sous pression politique. Malgré les perturbations, le concert s’est finalement achevé sans autre incident.